La plus importante foire photographique du monde fête ses 25 ans, félicitations à Paris Photo! Un bel anniversaire que l’on pourra fêter en se rendant au Grand Palais éphémère (30 euros), on pourra y voir 183 galeries, un tiers de française et deux tiers venant d’Europe et du monde (27% d’Américains).
Dans Le Quotidien de l’Art, la directrice de Paris Photo, Florence Bourgeois, se tourne vers l’avenir avec le retour au Grand Palais en 2024, où les espaces augmenteront de 50%, et envisage un salon à New York, le lieu n’étant toujours pas trouvé. Une façon d’accroître encore sa place de leader mondial.
En attendant, on ne manquera pas cette édition, dans laquelle nous avons retenu les troublants portraits de Justine Tjallinks à la Galerie Sophie Scheidecker, les tables façon nature morte de Laura Letinsky chez Document, les bouquets de fleurs détonants de Ori Gersht chez Yancey Richardson Gallery, les transformations astucieuses d’objets en architecture de Maria Friberg chez Bendana Pinel, un magnifique portrait de Valérie Belin (The Girl who Never Died) chez Edwynn Houk Gallery, les impressionnantes vues du ciel d’Edward Burtynsky chez Nicholas Metivier Gallery.
Trois classiques à ne pas manquer : les impressionnantes vues d’une mine d’or de Sebastio Salgado chez Goodman, le style inimitable de Saul Leiter (juxtaposition d’éléments hétérogènes, effets transparence/masqué, écrasement de la perspective) chez Howard Greenberg Gallery et Gallery Fifty One, et enfin les superbes vues de Herbert List, dont beaucoup à Paris, chez Karsten Greve.
Après des éditions qui ont pu nous sembler un peu ternes et grises, on note cette fois un bon niveau général, un vrai plaisir à parcourir les stands, beaucoup de découvertes, de l’esprit, de la couleur, de la surprise. Une impression qui tranche avec les Rencontres photographiques d’Arles où il nous semble que la photographie a été complètement phagocytée par l’art contemporain, le plus froid et le plus abscons (style FIAC, relire notre article sur Paris+), nous avions dénoncé cette mainmise dans un article de 2017. Le plaisir de la photo renaît incontestablement dans cette édition 2022, souhaitons qu’il se prolonge dans le futur.
Paris Photo in good shape for its 25th anniversary
EN
Paris Photo takes place November 10–13, 2022 at the ephemeral Grand Palais, an edition not to be missed.
The most important photography fair in the world celebrates its 25th anniversary; congratulations to Paris Photo! A beautiful anniversary that we can celebrate by going to the ephemeral Grand Palais (30 euros). We will be able to see 183 galleries, one third of which are French and two thirds from Europe and the world (27% Americans).
In Le Quotidien de l'Art, Paris Photo director Florence Bourgeois looks to the future with the return to the Grand Palais in 2024, where the spaces will increase by 50%, and envisions a show in New York, the place still not found. A way to further increase its position as world leader.
In the meantime, we will not miss this edition, in which we have retained the disturbing portraits of Justine Tjallinks at the Sophie Scheidecker Gallery, the still life tables of Laura Letinsky at Document, the explosive bouquets of flowers by Ori Gersht at Yancey Richardson Gallery, the clever transformations of objects into architecture by Maria Friberg at Bendana Pinel, a magnificent portrait of Valérie Belin (The Girl who Never Died) at Edwynn Houk Gallery, the impressive views of the sky by Edward Burtynsky at Nicholas Metivier Gallery.
Three classics not to be missed: the impressive views of a gold mine by Sebastio Salgado at Goodman, the inimitable style of Saul Leiter (juxtaposition of heterogeneous elements, transparency/masked effects, crushing perspective) at Howard Greenberg Gallery and Gallery Fifty One, and finally the superb views of Herbert List, many of them in Paris, at Karsten Greve.
After editions that may have seemed a little dull and gray to us, we note this time a good general level, a real pleasure to browse the stands, many discoveries, spirit, color, surprise. An impression that contrasts with the Rencontres Photographiques d'Arles, where it seems to us that photography has been completely swallowed up by contemporary art, the coldest and most abstruse, we had denounced this takeover in an article from 2017 (FIAC style, re-read our article on Paris+). The pleasure of photography is undoubtedly reborn in this 2022 edition, let's hope it continues in the future.